impuissante
Lina, une mère déterminée, se lance dans un nouveau chapitre de sa vie après une séparation difficile pour offrir à Lucas, son petit garçon, une vie stable et heureuse. Cependant, alors qu’elle se concentre sur son avenir, des obstacles effrayants surgissent. Des cauchemars récurrents, des pannes de réveil et la sensation d’être continuellement épiée la plongent dans un état de stress constant. Mais, tout cela n’est rien comparé à ce qui l’attend… Des enjeux sombres et menaçants semblent se dresser contre elle et son fils, forçant Lina à faire face à ses peurs les plus profondes pour protéger ce qui compte le plus pour elle. Va-t-elle trouver le courage de surmonter cet enfer et réaliser son rêve de donner à Lucas une vie meilleure ?

À propos du livre



Qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur
Angoisse
Effrayant
phénomènes paranormaux
Esprits
Réalisme
inspirée de faits réels
Amour maternel
Détermination par tous les moyens
tourment
anxiété effroi
Mystère occultes
science et medecine parallèle
chapitre 1
Les rayons de soleil glissent lentement sur mon visage et me réveillent à huit heures du matin.
— Mince, j’ai encore oublié de fermer ces foutus volets, râlé-je en mettant le coussin sur ma tête.
— Maman, tu es réveillée ? demande mon fils en passant sa petite bouille d’ange par la porte.
— Oui, mon chéri, dis-je en retirant mon oreiller.
Il me saute dessus pour me serrer fort dans ses minuscules bras et je lui dépose un gros bisou sur la joue. Puis je me lève en me frottant les yeux. La nuit a encore été difficile : les soucis d’argent m’empêchent de plus en plus de dormir sereinement. La séparation avec le père de Lucas s’est révélée
très complexe, mais quand les finances se mélangent en plus à ça, l’angoisse devient permanente.
— Tu viens, on va prendre le petit-déjeuner, proposé-je en soupirant.
— Oui !
Il saute du lit afin que je puisse le rattraper dans mes bras.
— Ouf…tu commences à être lourd, le taquiné-je.
— J’ai que trois ans et je suis lourd ?
— Non, tu es costaud.
Je le dépose au sol puis il part en courant de la chambre pour se jeter sur le canapé du salon afin de regarder ses dessins animés. En attendant, je prépare son petit-déjeuner. Pour moi, ce sera juste un café bien corsé. Je pose ses gâteaux et son jus de fruit sur la table basse et m’élance sur le balcon pour fumer ma roulée et finir mon nectar rempli de caféine. Je profite de ce paysage magnifique : des champs à perte de vue sans aucun vis-à-vis, quelques sapins et un château d’eau se dressent devant moi. Le grand terrain en bas de chez moi me manquera terriblement ; les parties de foot, les barbecues avec les amis et les voisins. J’inspire un coup, complètement déprimée. Je vais bientôt devoir partir de ce superbe appartement, car le loyer est devenu beaucoup trop cher pour moi depuis le départ du père de mon fils. Une petite larme coule le long de ma joue que j’essuie avec la manche de mon peignoir. La peur de ne pas connaître l’endroit où nous allons devoir vivre avec mon garçon me ronge de
l’intérieur. J’attends avec impatience l’arrivée de l’assistante sociale aujourd’hui à dix heures et j’espère qu’elle pourra m’aider et qu’elle m’apportera de bonnes nouvelles.
— Maman, j’ai fait une bêtise, me crie Lucas du canapé.
— Qu’est-ce que tu as fait encore ?
Je passe les portes vitrées qui joignent le salon et aperçois sa brique de jus de fruits écrasée sur le tapis noir.
— Oh, non ! hurlé-je, énervée.
— J’ai pas fait exprès, répond-il d’une toute petite voix.
— Bah, encore heureux !
Je ramasse sa brique et éponge le tapis avec du sopalin sans aucune énergie. Au point où j’en suis, ce n’est pas ça qui changera quelque chose dans ma vie. J’observe mon fils qui est hypnotisé face à la télé.
— Tu vas t’habiller, maman a un rendez-vous dans une heure.
— Oui, quand mon dessin animé est fini.
— D’accord, si tu me promets que lorsque la dame arrivera, tu iras jouer gentiment dans ta chambre.
— Promis, maman, me sourit-il.
Je rigole devant sa bouille tout en sachant qu’il ne pourra pas s’empêcher de venir m’embêter quand je serai en pleine discussion avec l’assistante sociale.
Une heure plus tard, enfin prête, je l’attends assise sur la chaise autour de la table de mon salon en me rongeant les
ongles. Lucas est déjà dans sa chambre en train de jouer avec ses superhéros. Soudain, lorsqu’on toque, je sursaute de ma chaise et me précipite vers la porte d’entrée. Quand je l’ouvre, l’assistante sociale se trouvant derrière me décroche un splendide sourire. Je fais de même, mais mon rictus est beaucoup plus retenu. Je l’invite à entrer et à s’asseoir. Je me dirige dans la cuisine pour lui préparer un café. Lucas n’a pas pu s’empêcher de venir faire le petit curieux en sortant sa tête à travers le couloir.
— Tu peux aller lui dire bonjour, mon chéri. Mais après tu retournes jouer dans ta chambre.
Il lui fait un coucou timidement avec sa main et repart sans un mot. J’amène le café et le sucre, les déposant sur la table, puis nous commençons à discuter. Elle me demande en premier tous mes papiers ; loyer, charges, factures, assurances, etc. Elle se rend rapidement compte que si je reste vivre ici, je serai endettée. Elle ne panique pas et me rassure en m’expliquant qu’elle va me chercher un logement social. Jusqu’à ce que je lui avoue que j’ai donné mon préavis, il y a une semaine. Elle comprend donc qu’il ne me reste que trois semaines pour trouver une nouvelle habitation.
— Vous n’auriez jamais dû faire ça ! me dit-elle embêtée.
— Je ne peux plus régler mon loyer, je n’avais pas d’autre choix.
— Si, la trêve hivernale commence le premier novembre, en sachant qu’on arrive en septembre et que vous allez le
payer, vous auriez pu demeurer dans ce logement jusqu’en mars sans être mise à la porte.
Je reste estomaquée par son explication.
— Non, je ne peux pas faire ça au propriétaire, cet appartement le fait vivre. Et si c’est pour m’endetter encore plus, je ne vois pas cela comme une solution.
— Vous êtes beaucoup trop honnête et ça va vous mettre dans la rue avec votre fils, répond-elle sans honte.
Je n’arrive pas à croire ce que j’entends.
— Mais, vous êtes justement là afin d’éviter qu’une mère se retrouve dehors avec son enfant de trois ans.
— Bien entendu, mais peut-être que vous imaginez que les logements tombent du ciel, en plus pour en rajouter une couche, vous ne travaillez pas.
— Si, la semaine prochaine, je commence un nouveau boulot en même temps que la rentrée de Lucas.
— Écoutez, je vais faire ce que je peux. En attendant, cherchez si une amie ou quelqu’un de votre famille peut vous héberger.
— Ma famille n’est pas du coin et mes amis ont déjà une vie qui n’est pas évidente.
— Cela restera provisoire, c’est mieux que la rue.
Je clôture la conversation rapidement en comprenant qu’il faudra que je me débrouille toute seule pour trouver un logement.
Le premier jour d’école de mon fils a été un enfer pour moi. Je n’ai pas pu être présente pour le déposer, du fait que je commençais aussi mon nouveau travail. C’est une nounou que j’ai engagée une semaine auparavant, qui l’a emmené. J’ai dû attendre jusqu’à ma pause de dix heures pour enfin téléphoner à la baby-sitter. Je ne sais pas si elle a voulu me rassurer en m’apprenant qu’il a été super courageux et qu’il n’avait même pas pleuré, mais j’ai essayé de m’en persuader pendant toutes les heures que j’ai passées loin de lui. Le soir, lorsque je rentre épuisée par une journée de vendange, je retrouve enfin mon petit ange et la nounou. Il me saute dans les bras comme à son habitude, puis me raconte sa journée et ajoute qu’il est pressé d’être demain pour revoir ses nouveaux copains. Quand il va jouer dans sa chambre, je m’assieds cinq minutes pour discuter avec la baby-sitter. Elle me tend son téléphone et me laisse visionner une vidéo. Elle a enregistré mon fils qui rentrait dans sa classe avec un superbe sourire. Une larme m’échappe et roule le long de ma joue. Elle me serre dans ses bras et comprend la difficulté des jeunes mamans qui se trouvent dans ma posture. Elle m’envoie la vidéo sur mon téléphone puis me dit à demain en me souhaitant une bonne soirée.
Mon fils et moi commençons à accepter notre nouvelle routine et tout se déroule très bien. Une semaine est déjà
passée et je n’ai eu aucun contact avec l’assistante sociale. Je réalise mes recherches seule sur différents logements. Mes amis ne sont au courant de rien et ma famille ne peut pas m’aider. Quant au père de Lucas, je n’ai pas de nouvelles non plus. Ils ont dû se passer le mot avec l’assistante sociale, pensé-je ironiquement. Il n’attend qu’une chose, que je l’appelle pour accepter son ultimatum imaginant que je ne m’en sortirai pas toute seule. Notre couple s’est dégradé au fil des années. Il croyait que jamais je n’aurais été capable de le quitter et que je ne parviendrais pas à refaire ma vie sans lui. Lorsqu’il m’a dévoilé du jour au lendemain qu’il avait démissionné de son boulot pour aller vivre à plus de deux cents bornes d’ici, il songeait fortement que je le suive. Ça a été un choc pour lui quand j’ai annoncé que je ne voulais pas et que je souhaitais continuer ma vie ici, tout en sachant que Lucas allait commencer l’école. Je ne sais pas si ça a été pour se venger, mais il est parti sans rien me donner ni pour le loyer ni pour les factures. Ce qu’il n’a pas compris, c’est que sa réaction m’a mis un coup de pied au cul et m’a poussée davantage à me débrouiller sans lui.
Toutes les nuits, je m’endors avec la boule à l’estomac et en pleurant. Mais tous les matins, je me reprends pour Lucas et je garde espoir de dénicher un nouvel appartement.
Après une semaine de recherche intensive entre le boulot et l’école de mon fils, j’ai fini par trouver un logement dans un petit village pas loin du mien qui plus est, dans mes moyens. Je le visite aujourd’hui à quinze heures. Je me suis arrangée avec mon travail afin de partir plus tôt. J’arrive chez moi à quatorze heures, je prends une bonne douche pour enlever toute la terre et détendre les muscles de mon dos. Ce travail n’est pas le meilleur que j’ai pu avoir, c’est assez dur et fatigant. Cependant, ça nous nourrit et ça me permettra de trouver un logement plus facilement, alors je ne crache pas dessus.
Une fois prête, je me précipite vers l’appartement qui ne se situe même pas à dix minutes de chez moi en voiture. Je me gare au parking le plus proche selon mon GPS. Lorsque je me retrouve devant l’immeuble, j’aperçois l’homme de l’agence immobilière m’attendre avec impatience. Il doit avoir une petite quarantaine d’années, bien en chair. Je peux l’observer à bouger sa jambe nerveusement et survoler son téléphone avec un air d’agacement. Avant d’aller lui dire bonjour, je regarde l’heure en pensant que je suis en retard, mais quand je vois inscrit quatorze heures cinquante, je me détends et je vais à sa rencontre.
— Bonjour, je suis peut-être votre future locataire, dis-je avec un grand sourire en lui tendant la main.
Je suis normalement de nature timide, mais j’apprends depuis la naissance de mon fils à mettre ce défaut de côté.
— Bonjour, madame ! Déjà, visitez-le et après on verra, répond-il froidement tout en secouant assez fort ma main.
Il me prend pour un pommier à m’agiter de la sorte ! Mon sourire se fane instantanément. Qu’est-ce que je lui ai fait pour qu’il réagisse de cette façon ?
— Alors, allons-y, dis-je aussi sèchement que lui.
Nous pénétrons dans l’immeuble assez vieillot et nous nous arrêtons à la première porte. Il la déverrouille et me demande d’attendre le temps qu’il ouvre les volets du fait que l’électricité ait été coupée.
— C’est bon, rentrez ! me crie-t-il.
J’arrive dans une grande salle d’au moins trente mètres carrés, je reste ébahie par la superficie.
— Voici la pièce à vivre, dit-il avec une intonation nonchalante.
Je ne prête pas attention à sa mauvaise humeur, pour moi la visite commence bien. Sans plus attendre, il me montre une chambre que j’imagine pour Lucas. Quelle joie ! Elle doit bien mesurer vingt mètres carrés, il aura toute la place pour installer ses jouets. Ensuite, nous empruntons un long et étroit couloir qui s’assombrit au fond. Arrivés au milieu de celui-ci, je comprends tout de suite qu’il devait y avoir deux appartements par le passé. Il y a une séparation avec un carrelage complètement différent de l’autre, c’est comme si l’on pénétrait dans un nouvel habitat. L’homme est obligé d’allumer la lampe de son téléphone pour m’éclairer. Nous
rentrons dans une autre pièce ; la cuisine, assez spacieuse, mais avec un minuscule châssis abattant qui est recouvert de fougère à l’extérieur. Puis nous passons à la salle de bain et pour finir les toilettes, les deux seules pièces sans fenêtres. N’apercevant presque rien avec sa lumière à part là où il veut m’éclairer, je ne peux pas me rendre compte de l’état des murs, des portes, etc.
Nous retournons dans le salon où nous pouvons voir correctement. L’homme ne se déride toujours pas, je le trouve même encore plus crispé. Ma nature emphatique m’aide vite à ressentir les humeurs des gens, mais aussi les mauvaises ondes dans les maisons. Étrangement, ici, je n’arrive à rien discerner tellement que l’homme éprouve de fortes émotions négatives.
— Bon, voilà, c’est tout. Il n’y a ni cave ni jardin et pour le chauffage et l’eau chaude c’est au fioul.
Pour un agent immobilier, je ne le trouve pas très fort pour donner envie de louer son appartement, il a vraiment une drôle de façon de procéder. On dirait qu’il a pris la fâcheuse habitude d’entendre des refus à répétition. C’est certain que si je gagnais mieux ma vie, je ne me serais pas installée dans ce genre de logement : sombre et triste. Mais pour l’instant, je n’ai pas vraiment le choix.
— C’est parfait, je souhaiterais emménager, dis-je avec un superbe sourire.
Il me dévisage, interloqué.
— Vous voulez l’appartement ? demande-t-il encore choqué.
— Oui, le loyer est donné par rapport à la grandeur et en plus il se situe au rez-de-chaussée, ce sera plus simple avec mon fils.
— Très bien, alors il me faudrait des documents, dit-il d’un ton plus jovial.
— Pas de problème, je vous ramène tout ce dont vous avez besoin demain matin.
Il me serre la main, puis nous sortons ensemble de l’immeuble. Je m’en vais avec la liste des papiers qu’il me demande afin de savoir si la propriétaire m’acceptera.
Deux jours plus tard, l’agent immobilier m’appelle pour me dire que les clés de l’appartement m’appartiennent. Pour la première fois depuis que le père de mon fils est parti, je dors une nuit complète. Cette boule dans l’estomac s’efface au moment où je signe enfin le bail d’une année pour commencer. C’était une exigence de la propriétaire, inquiète de le louer à une mère célibataire. Elle aura le droit de me mettre dehors à la moindre erreur de ma part pour le paiement. Personnellement, je m’en fous ! J’ai un toit pour mon fils et moi, on va pouvoir refaire notre vie.
chapitre
27
chapitre
Pages
335
Pages
basé sur des faits réels, cette histoire raconte le vécu d’une personne souhaitant rester anonyme. Certaines scènes sont extrapolées volontairement afin de vous offrir plus de frissons, cependant je me garde bien de vous les dévoiler.

A propos de l’auteur.
Dans ses ouvrages, Julie Bonniaud explore les différentes facettes de l’imaginaire, en s’intéressant notamment à la psychologie des personnages et à leurs relations complexes. Elle aborde également des thèmes plus généraux tels que le fantastique et les phénomènes paranormaux.
En plus de son travail d’écriture, Julie Bonniaud participe activement à des salons et à d’autres événements littéraires. Si vous souhaitez en savoir plus sur son univers envoûtant, vous pouvez la retrouver sur les réseaux sociaux.
Grâce à son travail minutieux de recherche et à sa plume élégante, elle nous offre une véritable immersion dans son univers mystérieux et captivant. Ses descriptions détaillées des lieux, des environnements et de ses personnages permettent au lecteur de s’immerger complètement dans ses histoires et de vivre des aventures extraordinaires.
Julie Bonniaud
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